Sardaigne 2018Grimpe et plongées autour de Cala GononeVacances familiales sur la 3ème île, du 6 au 13 octobre 2018. Après la Corse en 2013 et la Sicile en 2014, c’est la Sardaigne qui nous accueille pour un nouveau trip famille, mer, nature et grimpe, dans le village de Cala Gonone plus précisément. Le tout joliment accompagné par Arnaud venu faire ici de la pêche ;-)). C’est bien fatigués que nous entamons la première journée complète, car les avions décollent à pas d’heures, faut récupérer. Cap sur le bord de mer et la grotte de Bidiriscottai, là où les surplombs redescendent. Même si personne n’est gros ici, c’est gras, chaud et poli, mais c’est sympa de faire de la spéléologie aérienne. Mention particulière aux deux voies « senza nome » ouvertes par ses Suisses en 1993, ils se reconnaîtront peut-être. Puis cap sur l’aiguille tant vue en photo, le Cervin de l’île, à la Cala Goloritze. Quand je vois les collègues qui bossent là, ça me plairait aussi. Bref, après avoir trouvé 3 cordées qui attendent leur tour au pied de la classique polie, hors de question de glander, clignoteur à gauche (de l’aiguille) pour aller voir derrière, et hop, personne ! Une belle et large fissure nous conduit à un épaulement. Puis nous trouvons le crux de la voie normale la plus dure d’Italie, ouverte par un certain Manolo (seconde fois cette année) et Alessandro Gogna, une fissure pas simple du tout. Enfin, pour ne pas retomber dans les bouchons, nous choisissons de sortir par le « spigolo turchese ». Il est tellement beau que nous grimpons au ralenti pour que ça dure plus longtemps, je crois que j’me suis même pissé dessus... de bonheur. Retour à la plage afin de récupérer nos nageuses et remontée tranquille à la voiture. Apriti Cielo, jolie voie soutenue au dessus de la mer. Après avoir visité la géante grotte de Millenium (bof, welschen...), nous cherchons, les pieds quasiment dans les flots, le premier spits de l’unique voie de ce mur raide. Le soleil se voile, c’est parfait. Plus haut, il y a un crux bizzare, un gros cactus à traverser, heureusement sans épines, et de splendides passages avec un joli surplomb final. Retour au bled à pince pour l’apéro. Mercredi, pause terrasse gastronomique pour les grimpeurs qui n’ont plus 20 ans et plongée pour ces dames avec https://www.argonauta.it Jeudi, il fait vraiment moche, visite de l’aquarium, sieste et apéro, c’est aussi ça les vacances. Vendredi, Deutsch Wall à « la Poltrona ». On va dire ça comme ça, si la météo un peu mitigée et l’état usé de mes tendons ont freiné un peu nos ardeurs, nous avons tout misé sur la qualité (des sardines). Cette voie historique ouverte par Heinz Mariacher ne pouvait que m’attirer, ne serait-ce que par mes affinités Dolo-mythiques. Difficile de passer à côté. Les taches d’eau sont encore nombreuses mais le ciel est bleu, ça va le faire. Arnaud passe devant pour les deux premières et je m’y colle pour la troisième, un 6c d’anthologie, rééquipé mais aussi espacé que jadis. C’est quand on a les pieds au dessus du point qu’on grimpe le mieux n’est-ce pas ? J’en suis toujours convaincu. Bref, je me suis senti, à nouveau, terriblement vivant, c’est ça qui est bô. Mais pas besoin de me pisser dessus cette fois, la pluie est revenue pour Arnaud en second... Après cela, cap sur la plage pour barboter un peu avec ma fille, hé oui. Dommage qu’il faille déjà quitter ce coin de rêve ou chacun et chacune a trouvé son compte. Ce n’est qu’un au revoir, il y a encore tant à faire. Écrit avec mes petits doigts noueux... ;-)) Galerie photo
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