Nicolas Zambetti

Corse 2021 et 2013

Corse 2021

du 9 au 16 octobre

Cet automne, c’est en Corse que nous décidons de poser nos valises et autres sacs de hissage accompagnés par Arnaud et sa famille nombreuse. Une superbe maison dans la région de Porto Vecchio nous accueille à bras ouverts ; mer, montagne, tout est à proximité.

Aussi, après avoir visité les blocs de Capineru, avec crash pad cette fois, nous prenons avec Arnaud la direction des Aiguilles de Bavella pour tâter du tafonis ; le granite est parfait. En ce qui concerne les approches, il vaut la peine de l’avoir vécu, le maquis corse n’est pas une sinécure. Il est mieux de bien étudier le topo et surtout se fier à son instinct. Une fois sur le caillou, c’est plus simple.
« Jeef » est une voie majeure, la plus belle de « France » selon certains topos. Je ne sais pas si cette appellation est judicieuse quand on connaît la susceptibilité des locaux. Nous nous sommes régalés, tout est dit même si cela reste bien subjectif.
3 jours plus tard, c’est la voie « Acqua in bocca », autrement dit « motus et bouche cousue » qui est au programme. C’est par un parcours efficace et sans fautes que nous atteignons sa base. Il faut avouer que nous nous sommes tellement trompés le premier jour que nous avons passé au pied de celle-ci en cherchant Jeef. C’est grâce à notre détermination toute jurassienne à traverser le maquis, et quelques griffures, que nous sommes parvenus à l’endroit où nous voulions être. Cela étant dit, c’est une belle escalade très variée qui s’offre à nous, murs techniques, fissures, cheminée et dalles sur la fin, le top. Le climat, par contre, nous rappelle que les Aiguilles de Bavella son de vraies montagnes avec vue sur la mer ; ça caille !

Pour le reste, une semaine c’est très court pour pouvoir décompresser, il faut se reposer d’une semaine de vacances… Vivement la prochaine fois !

2013

La Corse, surnommée l'île de beauté, ne l'est pas que pour les paysages enchanteurs, l'escalade peut aussi s'approprier cette appellation, en particulier pour les formes de son granit.

Ayant déjà parcouru quelques voies en 1998 avec Boris, à la Restonica et aux Aiguilles de Bavella, il était réjouissant de pouvoir y retourner grimper avec ma propre fille, et ma femme tenant le gri-gri pour certaines couennes renversantes. Nous avons pu nous frotter à trois types de grimpe bien différents, bloc, couennes, voie de 5 longueurs, comme quoi, il y a de tout.

La plage de Capineru, dans l'extrême sud, proche de Bonifacio, ma conforté dans l'idée que si j'avais des blocs si parfaits près de chez moi, je serais aussi bloqueur. Et avec Mathilde, c'était extrêmement ludique de crapahuter d'un caillou à l'autre en s'amusant. Pour ma part, sans crash pad, je devais faire attention, mais en tatônnant un peu, surtout au niveau des adhérences avec les pied, j'ai trouvé quelques passages forts intéressants pour mon petit niveau de boulderer. Et le bloc c'est bien, parce que la femme peut lire son bouquin pendant qu'on grimpe...

Les Aiguilles de Bavella sont probablement le plus grand site de l'île, pour les grandes voies en particulier. Avec la famille, je me suis contenté de quelques couennes fort belles, surtout dans le style gros dévers avec prises partout comme "Balade en hypoxie". Je me réjouis de revenir pour des grandes voies comme "Jeef", "la face cachée de la lune", "Niravana" entre autres. Pour terminer, sur le chemin du retour, nous avons trouvé dans le topo un petit site proche de la route avec une voie de 5 longueurs en 4, idéale pour une sortie père / fille au col de la Tana.