La montagne que personne ne voit, 201716.12.2017
Ecrire un livre, en voilà une drôle d’idée. Aujourd’hui, c’est fait, comme quand on installe le dernier relais d’une nouvelle voie, dans une face de la montagne que personne ne voit. J’ai tout donné, me suis bien saigné partout, ouvert le bide, maintenant je peux envisager le futur sereinement. Griffonnant depuis toujours des récits de montagne, publiés à gauche et à droite, c’est finalement l’histoire de mon fils qui aura été le moteur pour me lancer dans une aventure plus conséquente. Le livre lui est évidemment dédié, ainsi qu’à quelques personnes qui l’auront côtoyé de près, ou même de loin. Il y a quelques jours, j’ai refermé pour la première fois ce livre au coin de mon feu. Ce soir, je vous le présente ici, c’est celui que j’ai écrit, mais il ne m’appartient plus. J’ai éprouvé quasiment le même plaisir à relire mon bouquin qu’à refaire l’une des quelques voies que j’ai ouvertes dans les Alpes. C’est livré, c’est plié, en ce qui me concerne, faudra faire avec. Je ne suis plus qu’un simple lecteur des aventures d’Arthur associées aux miennes, et celles que l’on a partagées. C’est figé comme quand on nous avait présenté les « joies » de cette anomalie génétique rare du chromosome 15, le syndrome d’Angelman. Comme quand, ça fait bientôt 3 ans, le téléphone avait sonné pour m’annoncer son décès. Au coin de mon feu, j’ai relu tout ça avec pas mal de distance et d’apaisement. Ce qui figure là dedans, je veux le laisser derrière, c’était comme une thérapie. L’un de mes artiste préféré a chanté : « écrire et faire vivre les mots, ça vous libère de tous les maux ». C’est aussi mon cas. Ah ouais je me « souviens vaguement » de deux trois trucs racontés dans ce bouquin, parce que j’y étais. Le « héros » me manque toujours terriblement, avec des pincettes et une combinaison anti feu, je me comprends quand je dis cela, ceux qui l’ont connu probablement aussi. Pour le reste, mon avis importe peu désormais. La balle n’est plus dans mon camp. Pour agrémenter la lecture, je rappelle, pour ceux qui ne connaissent pas le site : en plus des photos du « champion » qui sont au bas de cette page, la majorité des aventures alpines sont illustrées dans la rubrique ci-contre, « le terrain de jeu », bonne lecture. Je tiens à remercier les éditions Torticolis-et-frères pour m’avoir offert la possibilité de m’exprimer et de publier ce bouquin, sans oublier le patron (Patrice) pour ses splendides images. Pour l’obtenir, un clic là suffit. En librairies dès janvier 2018
Découvrez ci dessous le Flyer pour la soirée du 25 janvier 2018 à la librairie du Pierre-Pertuis. Ainsi que deux articles de la presse régionale.
12.12.2016 En ce jour, tu aurais fêté tes 8 ans. Les 3 albums photos, dans lesquels tu es la star, enfin terminés, on me parle encore beaucoup de toi. Je reçois encore des images de cette vie si intense que tu avais dans ta seconde famille. J’en suis émerveillé, surpris, nostalgique aussi. Si, avec le temps, je me suis habitué à mes textes et mes photos, elles qui m’ont aidé à rendre la vérité « plus supportable », c’est encore toujours extrêmement difficile de la vivre au travers du regard des autres, ceux qui t’ont aimé et respecté. Tu nous manques, Arthur, mais ce sentiment est toujours à double tranchant. Comme dans une de ces fameuses chansons que nous t’avions dédiée : « le paradis de l'enfer, le ciel bleu de la souffrance ». Je m’en veux encore d’avoir parfois mal réagi avec toi, quand tu me poussais à bout, tu brûlais, tu me brûlais. Mais tu m’as appris à me connaître mieux, à m’accepter, accepter les autres, accepter les choses telles qu’elles sont. Hier, j’étais ton ange-gardien, tu es désormais le mien. Pour preuve, un de ces souvenirs que tu m’as laissé, ton casque de vélo que j'aime porter, m’a récemment sauvé d’une fracture du crâne quasi certaine, merci encore, je ne pourrai t'oublier! Après une longue escalade qui rend hommage à tes rires et à ton regard coquin, après un livre, qui devrait bientôt sortir, qui tente de raconter le croisement de nos chemins sur cette planète, me restent ces trois précieux albums qui me rattachent à toi. Je t’aime, filou. Ton papa
23 avril 2015, le petit "Ange-el-man", s'est envolé vers d'autres horizons. Nous sommes dans la peine, adieu p'tit filou, tu nous auras appris pas mal de choses sur la vie... En souvenir de notre bonhomme, je veux ici partager quelques instants vécus ensemble, musiques, textes, et photos. Le vent nous portera, Noir Désir Je te donne, Jean-Jacques Goldman Wish you were here (Feat. Stéphane Grappelli), Pink Floyd Somewhere over the Rainbow, Israel Kamakawiwo
Pour plus d'informations...Quotidien jurassien, 22.01.2018 Centre de pédagogie curative, Jura bernois L'association suisse du syndrome d'Angelman Galerie photo
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